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15/10/2009

L'affaire Jean Sarkozy et le "malaise de la droite"

Confusion mentale dans les rangs UMP :


 

L'affaire Jean Sarkozy « provoque un malaise dans les rangs des élus UMP, déjà irrités par la polémique sur Frédéric Mitterrand, la réforme de la fiscalité locale ou la taxe carbone », nous disent les dépêches de ce matin. On aimerait voir le lien entre ces quatre sujets.

- L'affaire du fils du président est sans doute un débat sur (au choix) l'opportunité, le bon goût, la compétence, etc ; mais le côté berlusconien de cette histoire ne devrait pas déplaire à la droite.

- La polémique Mitterrand est venue d'un faux pas du ministre volant au secours de Polanski. On vole mal avec des casseroles... Mais l'UMP devrait se souvenir qu'elle avait salué la nomination de Frédo par une standing ovation.

- La réforme de la fiscalité locale est un dossier technique ; les mécontents ne peuvent pas l'accuser d'être « de gauche » plutôt que « de droite ».

- La taxe carbone, supposée irriter le contribuable, indispose les notables de droite. Mais ils ont toujours été indisposés par l'écologie (en gros et en détail), au point de prendre pour oracle dans ce domaine le président de... la fédération des Automobile Clubs. [*]

Si la classe politique UMP mélange ces quatre sujets, c'est qu'elle s'inquiète des futures élections régionales. On la comprend.  Permettons-nous cependant de lui faire une suggestion : au lieu de confondre Mitterrand et la Défense, elle devrait s'interroger sur les sujets qui font vraiment souffrir les Français : les destructions d'emplois, l'inhumanité du management, les rodomontades façon Gandrange ou Molex, le mépris des banquiers envers l'angoisse des PME. Etc. Ce ne sont pas des « sujets de droite » ? J'en suis conscient.



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[*] Christian Gérondeau, auteur du pamphlet Ecologie, la grande arnaque. Comme si le président de Pernod-Ricard écrivait : Sobriété, la grande imposture.

  

10:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique

Commentaires

RIEN A VOIR

> La première chose serait de séparer la conscience catholique des réflexes de la bourgeoisie de droite. Les deux n'ont rien à faire ensemble. Comme disait Léon Bloy :
"Les bourgeois ont ajouté à l'Evangile des idées qui n'avaient rien à voir avec lui".

Écrit par : Ludovic, | 15/10/2009

REFORMES

> La réforme de la fiscalité locale est une nécessité et la remise en cause de la taxe professionnelle sous sa forme actuelle est justifiée, car elle pénalise les entreprises qui embauchent et laisse hors de champ les spéculateurs.

Écrit par : Michel de Guibert, | 15/10/2009

VOUS AVEZ DIT ''DAUPHIN'' ?

> Puisque Jean Sarkozy tient à employer le mot "dauphin" pour se définir (chose un peu maladroite vu ce qu'on reproche à la dynastie Sarko dans cette affaire), je lui conseille, pour qu'il change de totem, d'aller voir les moeurs réelles des dauphins sur google.
Par exemple :

< Alister Kemp, 43 ans, a vécu toute sa vie dans la région et déclare avoir observé des dauphins toute sa vie. "Ils viennent régulièrement chasser le saumon dans ces eaux, car les courants marins retiennent les poissons" raconte-t-il. M. Kemp affirme également que les dauphins peuvent passer des heures à jouer ainsi avec leur proie. Leur technique de chasse consiste à se disperser pour mieux encercler le saumon. Il y aurait environ 130 dauphins chassant le saumon dans les eaux écossaises. >

< Un document intelligent, lucide, clair, pédagogique et, de surcroît, illustré de magnifiques images. Les dauphins y sont montrés dans leur réalité, dans ce qu'ils ont d'émouvants pour nous mais aussi dans leurs comportements plus agressifs voire cruels. Les dauphins ne sont pas qu"harmonie" mais ils restent l'un des animaux les plus passionnants du monde sous-marin. A voir absolument pour découvrir, faire découvrir ou enrichir une connaissance sur le sujet.>

< Les sauts sont aussi des messages. Ils composent un langage. Ils affirment, ils proclament haut et fort la présence de l'acteur, surtout si la tempête ou des bruits parasites brouillent les sonars. Ils aident à maintenir la structure du groupe durant la migration, en particulier par mauvais temps. Mais, d'abord, ils indiquent le défi, la puissance, la volonté de conquête. Ils affirment la domination. Ils contribuent à établir la hiérarchie. Ils peuvent se changer, l'instant d'après, en danses de séduction à l'adresse de congénères choisis, notamment de sexe opposé. Ils deviennent parades nuptiales ou offrandes sexuelles…>

< Certains jeux cruels… Nous avons vu, un peu plus haut, que le dauphin aime s'amuser avec de petites proies telles que les crustacés et les poissons mais il est également fait état de jeux avec d'autres espèces plus évoluées, jeux qui peuvent entraîner la mort de ces dernières : en Bretagne, le tursiops attaque sans raison alimentaire le goéland ou le fou de Bassan, et le noie après l'avoir épuisé. Aux îles Galapagos, des dauphins tourmentent (rien que pour « rire ») les otaries à fourrure et les lions de mer, ainsi que les iguanes marins (que les lions de mer eux-mêmes prennent pour des jouets : le monde est dur !). En 1996, Ben Wilson et son équipe ont trouvé, sur une plage du Moray Firth, en Ecosse, un cadavre de marsouin des ports (ou marsouin commun). L'animal portait des plaies profondes, parallèles, qui couraient sur les deux flancs et avaient causé une hémorragie fatale. Les lésions s'accompagnaient de traumatismes internes : côtes cassées, poumons perforés… Après avoir soupçonné divers prédateurs (dont les requins, éternels accusés), les scientifiques ont dû admettre que les balafres avaient été infligées par un tursiops : la distance entre les stries sanglantes était exactement celle qui sépare les dents de « gentil » Flipper ! Source : « La vie secrète des dauphins » de Yves PACCALET.>

Écrit par : Antidauphins, | 15/10/2009

VIEIL ARGENT, JEUNE ARGENT

> Lu à l'instant dans 'Le Monde' :

Monique Pinçon-Charlot :
"Nicolas Sarkozy est un homme politique qui représente la classe dominante avec ses liens, ses réseaux, ses cercles et ses clubs. Toutefois, il marque une différence avec ce milieu : avec lui , son appartenance se voit. Il vend la mèche, il donne à voir comment cette classe sociale fonctionne. Pierre Bourdieu a théorisé que pour que le pouvoir puisse fonctionner, il devait être méconnu. Les classes dominées ne doivent pas connaître les mécanismes du pouvoir. Avec Nicolas Sarkozy, nous sommes dans un mode de fonctionnement original. Dès la nuit du Fouquet's, au soir de son élection, il choisit ses invités et envoie ce message : désormais le monde des affaires sera au cœur du système politique français. Nous sommes face à un népotisme de nouveau riche."

Q - Nicolas Sarkozy joue-t-il volontairement avec les codes sociaux de la grande bourgeoisie ?
Michel Pinçon :
"...Dans le cas de son fils Jean, il brûle les étapes dans son ambition de créer une lignée. D'autres avant lui, dans le milieu politique, ont construit une dynastie comme les Debré ou les Poniatowski. Mais là, il veut aller trop vite. Encore une fois, il se comporte en nouveau riche. Il n'a pas la bienséance d'attendre que les choses soient mûres.
...Dans cette bizarrerie, car c'est une bizarrerie d'avoir un garçon âgé de 23 ans à la tête d'un établissement aussi important, Nicolas Sarkozy marque sa différence avec ceux qu'il sert. Les grands patrons initient leurs enfants au monde des affaires, via les meilleures écoles, des stages dans les filiales du groupe familial. Les héritiers ne sont pas lâchés comme ça dans un milieu aussi complexe. Ce qui se passe pour la présidence de l'EPAD est ahurissant."

Q - L'affichage, le manque de précaution marquent-ils la différence entre les Sarkozy et la grande bourgeoisie traditionnelle ?

Michel Pinçon :
"Les propos tenus cette semaine par Nicolas Sarkozy à l'occasion de la réforme du lycée sont emblématique de son fonctionnement. Il a dit : 'Ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est de travailler dur et d'avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur.' Il suit alors une stratégie de communication qui l'amène a prononcer les mots que les Français veulent entendre : mérite, diplôme, travail... Le même jour, il illustre exactement l'inverse en voulant que son fils prenne la tête de l'EPAD , un népotisme mis en évidence sans complexe."

Monique Pinçon-Charlot :
"Il nous reste à voir si lors des prochains rendez-vous électoraux, le 'vieil argent', avec ses codes et ses valeurs, sanctionnera l'attitude de Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, je suis d'avis qu'il ne sanctionnera pas. "
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...Evidemment le "vieil argent" ne sanctionnera pas le "jeune argent" ! L'argent se condamne-t-il lui-même ? Impossible, puisque l'argent est le seul critère de l'argent !

Écrit par : Luça, | 15/10/2009

CONCRÈTEMENT ?

> Je suis assez d'accord avec ce qu'écrit PdP :plutôt qu ' accumuler un vague ressentiment en mixant des sujets où il y a finalement "à boire et à manger", les notables de droite (et de gauche) feraient bien de quitter la mediasphère et de s'intéresser aux vrais problèmes.Cela dit et bien que la promotion de Jean Sarkozy m'apparaisse en effet totalement injustifiable, dire que cette " berlusconisation "des usages en la matière devrait plaire à la droite française relève du procès d'intention:la droite française n'est pas - pas encore ?- gagnée à ce modèle...
Au delà même de cette remarque, je constate que depuis plusieurs mois PdP ne ménage pas ses efforts pour gagner les catholiques à un modèle radicalement anticapitaliste mais concrètement où envisage-t-il de faire migrer politiquement les catholiques ? Nous parlons évidemment des catholiques plutôt orthodoxes en leurs croyances,observants, conscients, préoccupés par la cohérence de leurs choix politiques et religieux en tous cas... les autres étant depuis longtemps hors d'atteinte !).Pense-t-il qu'en migrant "massivement" (hélas,ce ne serait guère le cas !) à l'extrême gauche, il réussirait un tournant historique à peu près comparable au baptême de Clovis? C'est certainement peu probable quand on sait que la gauche - et en particulier l'extrême gauche française a l'antichristianisme ( et singulièrement l'anticatholicisme ) pour ciment principal... Alors quoi? En définitive et sans le vouloir, ne travaille-t-il pas en fait pour le MODEM dont le président fondateur râtisse toujours large au gré des vents , a lui aussi ces derniers mois fait profession d'anticapitalisme et se souviendra certainement , peu avant les élections de 2012 qu'il est l'héritier historique de la démocratie chrétienne dont il a allegrément jeté par dessus bord tous les principes ces dernières années ?...Je suis désolé de constater que dans tout cela de l'extrême gauche à l'extrême droite, rien n'est en effet bien appétissant !

Écrit par : montaigne, | 17/10/2009

> L'argent, le "crottin du diable", disait le saint curé d'Ars !

Écrit par : Michel de Guibert, | 17/10/2009

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